Akya-sy https://akya-sy.wakhart.com Fondateur, créateur, administrateur, à Wakh Art Tue, 28 Mar 2023 12:36:07 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5 https://i0.wp.com/akya-sy.wakhart.com/wp-content/uploads/2021/11/Capture-2.png?fit=32%2C15&ssl=1 Akya-sy https://akya-sy.wakhart.com 32 32 214453893 Histoire de l´art contemporain avec Ken Aïcha Sy https://akya-sy.wakhart.com/histoire-de-lart-contemporain-avec-ken-aicha-sy/ Tue, 28 Mar 2023 12:34:52 +0000 https://akya-sy.wakhart.com/?p=1657 Mieux comprendre l´histoire de l´art contemporain avec Ken Aïcha Sy

Voici le lien de la vidéo :https://www.youtube.com/watch?v=vurc1aSFduY

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TURN2 Talks https://akya-sy.wakhart.com/turn2-talks-in-conversation-with-ken-aicha-sy/ Tue, 26 Jul 2022 14:17:22 +0000 https://akya-sy.wakhart.com/?p=1611 Alya Sebti talks to curator and TURN2 Resident Ken Aicha Sy in her ZK/U studio about her own history and heritage, researched and reflected in her project „Survival Guide“-

Voici le lien de la vidéo :https://www.youtube.com/watch?v=2e0B-e8rvJY

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Ken Aicha sy sur Vraimag https://akya-sy.wakhart.com/ken-aicha-sy-sur-vraimag/ Tue, 26 Jul 2022 12:32:20 +0000 https://akya-sy.wakhart.com/?p=1602 Ken Aicha sy sur Vraimag. Fondatrice de Wakhart , Curatrice, Bloggeuse , Productrice & Manager

Voici le lien de la vidéo :https://www.youtube.com/watch?v=h-2qkWoShIc

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La Nuit des Idées 2021 https://akya-sy.wakhart.com/la-nuit-des-idees-2021/ Thu, 02 Dec 2021 12:39:33 +0000 https://akya-sy.wakhart.com/?p=1270 Ne pas se voir nous a poussé à passer beaucoup plus de temps sur des plateformes de partage. Ce qui a forcément permis de créer plus de lien entre professionnels.

Voici le lien de la vidéo :https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=dJLLQ86gyc0

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20 ANS à DAKAR https://akya-sy.wakhart.com/20-ans-a-dakar/ Thu, 02 Dec 2021 12:00:26 +0000 http://192.168.1.111/eunice/?p=765 Ken Aicha, 25 ans, bloggeuse et actrice culturelle

Je m’appelle Ken Aicha Sy, j’ai 25 ans. Je suis métisse franco-sénégalaise et fille d’une mère journaliste et d’un père artiste. J’ai grandi et fait ma scolarité au Sénégal puis je suis allée en France pour mes études supérieures. J’y ai suivi une formation en Design dans une école privée à Paris. Après mes études, je suis rentrée au Sénégal où je vis depuis.

Mes activités

Designer de formation, je suis également bloggeuse et actrice culturelle. En effet, j’ai monté un blog, du nom de « Wakh’Art », qui fait la promotion des artistes et de la scène culturelle sénégalaise. Je suis également co-fondatrice et directrice du label sénégalais « Wakh’ArtMusic » qui produit aujourd’hui cinq artistes. Je travaille aussi en tant que chargée de production dans une boîte de production de films.

J’adore mes différentes activités et je m’y consacre pleinement. Après toutes ces activités, quand le temps me le permet, j’aime aller nager, lire et je suis une grande cinéphile.

Mon quotidien

Ma journée commence par un café et une cigarette. Sans ça, j’ai du mal à démarrer. Ensuite, je vais à « Chouette Prod », la boîte de production dans la laquelle je travaille en ¾ temps à l’élaboration et la préparation des nouveaux films. Quand je sors de là, je file faire mes interviews pour la plateforme culturelle « Wakh’Art ». Ensuite, je rentre à la « Boîte à Idées ». C’est une petite maison nichée au cœur d’un quartier populaire de Dakar. La « Boîte à Idées » est mon lieu de vie mais aussi mon lieu de travail. J’y ai reçu et interviewé bon nombre d’artistes. Et j’ai complétement re-designé l’espace. En fin de journée, j’essaie de faire un point avec les artistes du label « Wakh’ArtMusic ». Chacun d’entre eux prépare actuellement un nouveau projet musical. Je veille à l’avancement de chacun. Aussi, tout au long de la journée, je mets à jour le site « Wakh’Art » et je partage les événements de la scène culturelle sénégalaise. Mes soirées se partagent entre les évènements culturels et mes moments d’écriture.

Les artistes du label « Wakh’ArtMusic ». Plus qu’une équipe, c’est une famille. J’adore cette photo pour tout ce qu’elle représente.

Je suis une Fashion Addict…

Je suis à l’affût des tendances et des créateurs. Je consomme local, donc je porte essentiellement des vêtements pensés et fabriqués au Sénégal. Je crois en la consommation locale. Mes marques sénégalaises favorites sont Seraka by SRKSisters Of Afrika, Belya, Mint, et Undangarou, sans oublier BulDoff. Sur un plan plus international, j’apprécie les créations de Balmain, H&M, Ardene.

 et une nappy !

Je suis une nappy et j’en suis très fière. J’aime le naturel chez une femme, qu’elle soit black, blanche ou beurre… Je lutte farouchement contre la dépigmentation volontaire, appelée « xhessel » au Sénégal. Ici, c’est un fléau ! Par ailleurs, je pense qu’une femme n’a pas besoin de mettre de faux ongles, de faux seins ou de faux cheveux pour être appréciée ou admirée au sein de sa communauté. Le phénomène nappy est en pleine expansion à Dakar. C’est un soulagement pour moi et surtout un espoir de changement.

Mon retour au Sénégal

Quand j’étais à Paris, je souffrais de discrimination. Au supermarché, dans la rue et au boulot. J’ai donc décidé de rentrer chez moi. Cette décision est tombée en même temps que le « Fesman », le festival des Arts Nègres. Je suis donc arrivée à Dakar à cette période et je me suis pris une vraie gifle. Je ne connaissais pas la culture de mon pays où j’ai pourtant grandi. Donc j’ai décidé de rester à Dakar pour en découvrir plus. Ça fait 4 ans maintenant que je suis rentrée au pays, et tous les jours, je me prends de nouvelles claques. Donc je dirais que mon quotidien est « retournant ».

Le Sénégal est riche de sa culture

Le Sénégal est un pays très chaleureux. Les gens sont généreux et partagent volontiers même quand ils n’ont rien. C’est un pays où il y a à la fois plages, déserts et forêts. Le Sénégal est riche de sa culture. En effet, différentes ethnies cohabitent dans la paix depuis des générations.  Le Sénégal est un pays laïque, même s’il y a 95 % de musulmans et 5 % de chrétiens. A chaque fête religieuse, qu’elle soit chrétienne ou musulmane, les gens partagent ensemble. Et ça, c’est génial ! Le Sénégal, c’est aussi malheureusement des inégalités de richesses. Il y a des gens très riches et d’autres très pauvres, mais encore une fois, les uns cohabitent avec les autres dans la paix et le respect.

Au « Village des Arts de Dakar », devant l’atelier de mon père, Elsy, artiste plasticien, co-fondateur du « Village des Arts de Dakar ».

 

Explosion culturelle

Depuis quelques années, on assiste à une « explosion culturelle ». Bon nombre d’artistes voient le jour ou arrivent enfin à se faire connaître. Dakar compte tous les jours, des expositions, concerts, activités culturelles en tous genres, soirées, etc. Il y en a vraiment pour tous les goûts. C’est très prometteur. Les artistes et acteurs culturels n’attendent plus les gouvernants ou quelconques ministères pour avancer. Ils sont pratiquement tous autoentrepreneurs ou ont une activité annexe pour financer leur art.

Mon coup de gueule 

Il serait temps de financer la culture pour permettre un meilleur développement. L’argent ne manque pas au Sénégal. Cependant, peu d’associations sont subventionnées, peu de projets sont soutenus. Comment peut-on parler d’industrie culturelle sans fonds ? Il faudrait aussi que les artistes se professionnalisent et que les acteurs culturels se forment. Enfin, j’aimerais que la culture soit accessible à tous, qu’on l’intègre dans les écoles publiques. L’art est encore trop élitiste, le Sénégalais lambda n’a pas accès à tout ça, ou ne s’y intéresse pas plus que ça. La population a besoin d’être initiée pour mieux comprendre sa culture.

« Wakh’Art », plateforme culturelle

« Wakh’Art » est née parce qu’il y avait un manque dans la communication autour de la culture. Pour y pallier et faire connaître les artistes, j’ai décidé de monter un blog. L’enthousiasme des internautes et le développement du blog m’ont poussée, au bout d’un an, à monter un site avec l’aide d’une agence de conversation digitale nommée « ByFilling », que j’aimerais par la même occasion remercier. Ils m’ont formée et aidée à développer la plateforme culturelle « Wakh’Art ». On peut y trouver des interviews d’artistes, de nouvelles vidéos chaque semaine, un agenda culturel ainsi que différentes rubriques du type, l’instant culture de Hawo Kane, Les gourmandises de Karelle. Mais aussi l’ensemble des activités de « Wakh’Art », les partenariats, les causes qui nous tiennent à cœur, etc…

La suite ?

J’aimerais que « Wakh ’Art » soit LA référence en matière de culture au Sénégal et que la plateforme se développe, ainsi que les activités annexes, que d’autres me rejoignent et qu’ensemble, on mette en place une révolution et un tourisme… Et dans 10 ans ? Je me vois belle, grande, épanouie, en train de construire mon empire. Et peux être dans vingt ans au dernier étage du building « Wakh’Art », à Dakar bien sûr.

Les bons plans de Ken Aicha 

Détente : le Charly’s Bar, Le Just 4 U, l’Institut Français, le Voyageur, les Almadies (C’est un quartier de Dakar, où l’on peut retrouver bon nombres de boîtes et de bars).

Bonnes tables : Le Djoloff, le Bayekou, la Plancha, le Bideew, Chez Lucha, Le Séoul.

Shopping : les meilleurs coins sont les friperies. J’y ai toujours trouvé des choses incroyables.

Beauté : Manina Institut, sans hésiter. Manina coiffe tous les types de cheveux afro, et fabrique elle-même ses produits.

Musique : les artistes du label « Wakh’ArtMusic » tels que Moulaye, Ophis, S’killaz, ensuite je dirais PBS The Writah, Sanzala, Elzo en Hiphop. Sahad et le Natal Patchwork, Iscience, Kya Loum en Worldmusic.

Voici le lien du journal https://www.missebene.fr/20-ans-a-dakar/

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La Boîte à idée https://akya-sy.wakhart.com/la-boite-a-idee-culture-tous-azimuts-a-dakar/ Thu, 02 Dec 2021 11:50:26 +0000 http://192.168.1.111/eunice/?p=768

Déclinaison physique de l’association Wakh’Art, La Boîte à idée, à Dakar, est un lieu culturel en constante ébullition.

« L’art est un facteur de développement. » C’est le slogan de Wakh’Art (« parler art », en wolof). Cette association, qui s’attache à promouvoir la culture à Dakar, a été fondée en mars 2011 par Ken Aicha Sy, 29 ans, jeune designer de formation. Les événements et projets culturels portés par cette entité se tiennent, majoritairement, au sein de La Boîte à idée, une maison à l’aspect arty. « De nombreux projets autour de Wakh’Art naissent ici, indique Ken Aicha Sy. C’est un peu comme la Factory d’Andy Warhol, en moins dément tout de même, un lieu de passage pour les artistes et les curieux avides de découvrir les dernières tendances. »

Depuis 2011, Ken Aicha Sy multiplie les casquettes : blogueuse, militante culturelle, commissaire d’exposition, mais aussi gérante du label WAM, fondé avec le rappeur Moulaye. « Mais Wakh’art s’étend également au management, à la programmation et collabore avec des plateformes digitales de distribution musicale », explique la jeune femme, avant d’ajouter que sa structure se lancera prochainement dans la coproduction de courts et longs métrages.

Wakh’Art, générateur d’événements

Initialement créée à Gueule Tapée en 2012, La Boîte à idée a été délocalisée dans une maison du quartier Fenêtre Mermoz en 2016. Pneus, vieux pots de peinture et autres objets de récupération font office de décoration dans cet endroit où l’on met l’accent sur le développement durable. À l’intérieur, les murs, couverts de graffs, se déclinent comme un patchwork à l’image des activités de Wakh’Art, à la fois générateur d’événements et porte-voix pour les artistes. Dernièrement, le chanteur sénégalais Faada Freddy, le multi-instrumentiste haïtien Jowee Omicil, le photographe sénégalais YaceBanks ou encore l’artiste sud-africaine Mbali Dhlamini y ont fait halte.

Ken Aicha Sy dans son antre, La Boîte à idée à Dakar.
Ken Aicha Sy dans son antre, La Boîte à idée à Dakar. © Sylvain Cherkaoui/Cosmos/pour JA

Des œuvres de graffeurs et de plasticiens comme le Camerounais Fred Ebami y sont également exposées. On y trouve aussi une bibliothèque bien garnie et un espace vert. Une réservation suffit pour visiter la maison ou participer aux showcases, ateliers, expositions, performances, projections de films comme aux brunchs dominicaux mensuels, au cours desquels des créateurs présentent leurs œuvres dans le cadre d’expositions-ventes. À vrai dire, cette maison de Mermoz est en constante ébullition.

LE PARTAGE ET LA SYNERGIE ENTRE CHANTEURS, RAPPEURS, SLAMEURS, DESIGNERS OU PLASTICIENS RÈGNENT EN MAÎTRE », TÉMOIGNE LE RAPPEUR MOULAYE

« La Boîte à idée est un catalyseur pour les artistes et les amoureux de la culture, témoigne le rappeur Moulaye, grand habitué des lieux. L’endroit a été aménagé avec une véritable ouverture d’esprit. C’est un lieu accueillant où chacun peut trouver un coin pour écrire, peindre ou jouer de la musique sans déranger qui que ce soit. Le partage et la synergie entre chanteurs, rappeurs, slameurs, designers ou plasticiens règnent en maître. C’est l’espace d’échange et de rencontre par excellence. Et il porte très bien son nom compte tenu du nombre d’idées qui y germent et se concrétisent. »

La maison compte deux salons, un large bureau, deux grandes cours, un studio et une chambre réservés à la location. Si Ken Aicha Sy la loue via la plateforme Airbnb à un tarif journalier de 24 euros pour une période minimale de cinq jours, elle propose aussi des forfaits pour le studio ou lorsque la chambre est louée pendant plusieurs mois. « En fonction de la durée du séjour, on ajuste les tarifs. » Des tarifs que la jeune femme ne souhaite pas dévoiler.

Une part belle à la culture alternative

La chambre et le studio sont décorés avec du mobilier de la galerie Ambre, située aux Almadies, et avec des objets provenant d’un atelier de Dakar, l’Atelier 221. Sous peu, la maison devrait accueillir une autre chambre destinée aux personnes présentes à Dakar dans le cadre d’un stage ou d’une formation pour une durée de trois à six mois. Le tarif journalier sera moins cher que celui de la chambre louée via Airbnb.

Le locataire temporaire ou le visiteur de passage peut aussi choisir de s’offrir les œuvres de la galerie Ambre et de l’Atelier 221 : tableaux, sculptures, affiches et autres œuvres d’art. « On ne prend aucun pourcentage sur la vente des œuvres. Les prix de vente sont ceux fixés par les artistes. » Une dimension « concept store » qui concerne aussi certaines œuvres exposées dans la maison.

« Nous privilégions les locataires avec une sensibilité artistique, de passage pour monter des initiatives proches de nos activités culturelles. » Rien d’étonnant à ce que le off de la prochaine Biennale de Dakar, qui se déroulera du 3 mai au 2 juin, se prépare aussi au sein de La Boîte à idée. Au programme notamment, une exposition de l’artiste camerounais Gabriel Dia.

Autre futur projet au sein de La Boîte à idée : la mise en place d’une radio numérique qui fera la part belle à la culture alternative, à l’actualité du secteur digital, au cinéma africain ou encore à l’histoire du hip-hop. Une énième initiative qui devrait assurer le bouillonnement créatif de cette adresse atypique.

 

Voici le lien du journal  https://www.jeuneafrique.com/mag/552163/culture/la-boite-a-idee-culture-tous-azimuts-a-dakar/

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Fondatrice de Wakh’art et du label WAMusic https://akya-sy.wakhart.com/le-portrait-de-la-semaine-ken-aicha-sy/ Thu, 02 Dec 2021 11:40:10 +0000 http://192.168.1.111/eunice/?p=786

Designer de profession, créatrice de Wakh’art, co-fondatrice du label WAM et gestionnaire de la Boite à idée, Ken Aïcha Sy est une vraie entreprise culturelle à elle toute seule ! De nombreuses cordes à son arc avec toujours comme fil rouge la mise en avant de la culture sénégalaise. Rencontre avec cette dynamique et fervente défenseuse de la culture pour tous, qui croit à l’Art comme facteur de développement.

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Ken Aïcha Sy et j’ai 28 ans. Je suis née à Dakar d’une maman métisse française-antillaise et d’un père sénégalais. Après mon bac, je suis partie étudier pendant 4 ans le design et la scénographie, à Paris. Puis je suis revenue au Sénégal en décembre 2010 pour la 3eme édition du Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN).

D’où te viens cet intérêt pour l’Art?

Au départ, je n’étais pas plus attirée que cela. J’ai vraiment développé une sensibilité à l’Art quand je vivais à Paris. De par mes études artistiques je m’y suis intéressée plus en profondeur, mais c’est surtout le fait de vivre à Paris, qui est la ville de l’Art et de la culture par excellence, qui a joué. A mon retour à Dakar, je me suis rendue compte qu’on avait un patrimoine culturel immense nous aussi, avec des artistes de talent. Ça a été une vraie surprise, parce que c’est vrai, j’étais un peu dans le cliché qu’ici on avait beaucoup moins cette richesse. Et je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose pour la mettre en lumière !

C’est de cette idée qu’est née Wakh’art (“parler d’art” en wolof) en mars 2011. Quel en est le concept ?

L’idée c’était de mettre le focus sur le contenu culturel du Sénégal. Quand j’ai créé Wakh’art rien n’existait pour mettre en avant les artistes sénégalais, rien qui les valorisait. Je me suis rendue compte que dans mon entourage, mes amis ne connaissaient pas ou très mal leur culture. J’avais rencontré pas mal de monde lors du FESMAN donc j’ai voulu partager cela avec eux et avec tous les Sénégalais. Wakh’art était au départ un blog puis 1 an après, c’est devenu une plateforme culturelle : on y trouve des interviews d’artistes, différents événements qui ont lieu à Dakar (aussi bien ceux qu’on organise que ceux des autres), des activités, la boite à idée,… Au fur et à mesure, j’ai mieux structuré Wakh’art, notamment grâce à Alpha Cire Kane qui m’a aidé pour le côté stratégie digitale. L’idée c’est vraiment de promouvoir l’Art et les artistes sénégalais, mais aussi ceux de passage au Sénégal. C’est également accompagner les nouveaux talents. On se fait leur relais, on permet la rencontre entre les artistes et le public, on aide certains à se faire connaitre… Le besoin était réel.

On a souvent l’idée que l’Art est réservé à une élite. Quel est ton point de vue sur la question ?

Déjà il n’y a pas un Art mais des arts. Bien sûr certains arts, comme l’art contemporain par exemple, nécessitent de posséder certains codes pour comprendre les œuvres. Mais d’autres sont accessibles à tous : cinéma, street art,… Le vrai problème est plutôt que l’Art est absent du programme scolaire sénégalais classique. Il y a très peu de choses faites pour éveiller les enfants, pour développer leur sensibilité à l’art et à la culture. Donc forcément cela à un impact par la suite… Pour répondre à cette vraie problématique, nous allons mettre en place, via l’association de Wakh’art, le programme « Art à l’école ». Des artistes du réseau Wakh’art viendront mener différents ateliers : écriture lyrique, théâtre/cinéma, peinture, recyclage, dans 5 établissements scolaires de Dakar. L’idée à terme c’est de développer cette initiative dans tous les établissements scolaires de Dakar.

Qu’est ce que signifie « l’Art comme facteur de développement » ?

L’Art comme facteur de développement c’est-à-dire que les industries culturelles ont des répercussions dans plein de domaines : social, éducatif,… mais aussi économique. C’est un atout considérable. Je crois à ce concept depuis longtemps déjà, j’en suis persuadée même. C’est un secteur dont les retombées sont bénéfiques pour le pays. Il faudrait vraiment développer le tourisme culturel au Sénégal, la demande est forte. L’Art comme facteur de développement, c’est aussi en dehors d’un point de vue financier, l’occasion de montrer une autre image du Sénégal, loin des clichés et des idées toutes faites que certains ont parfois en tête. Bref, c’est une évidence !

Quel est l’état de l’industrie culturelle au Sénégal ?

Sous Leopold Segar Senghor, la culture était une priorité mais après lui, presque plus rien n’a été fait dans ce sens. Il y a pas mal de jeunes artistes Sénégalais qui sont récompensés pour leur travail mais avant la reconnaissance, ils ont du batailler seuls pour arriver à percer ! On fait tout pour les décourager… Il manque une volonté politique : c’est le système qui devrait être modifié je pense. A Dakar, c’est quand même hallucinant qu’il n’existe même pas de lieux culturels ! Les musiciens jouent dans des restaurants, des théâtres, ou dans la rue mais il n’y a pas de salles vraiment adaptées pour des concerts. La seule solution reste les instituts mais cela limite aussi l’accès et ils sont tenus par des délégations étrangères. Il faudrait un lieu construit pour l’Art sous toutes ses formes qui soit tenus par des Sénégalais.

Heureusement, il y a aussi des petites choses positives qui existent, mais cela reste encore très en deçà. Rien que si l’on compare avec d’autres pays d’Afrique, par exemple l’Afrique du Sud où des grandes compagnies comme Sony sont installées, le Sénégal est à la traine. Le chemin est encore long. C’est dommage car ils y a tous les maillons de la chaine mais ils ne sont pas reliés entre eux…

Tu as ensuite co-créé avec Moulaye, le label WAM (Wakh’art Music). Peux-tu nous expliquer en quoi cela consiste ?

WAM a été crée 1 an après Wakh’art, en avril 2012, par Moulaye (artiste) et moi-même. C’est un label de musique qui a vocation à accompagner, aider et valoriser les artistes de la scène sénégalaise. On est 3 à le gérer et on travaille en parallèle avec différents studios à Dakar. WAM c’est une SARL mais avec un statut très particulier : les artistes touchent 70 % sur la vente de leur production. On n’est pas du tout dans une démarche capitaliste ! On ne produit que des artistes qui partagent les mêmes valeurs, la même dynamique que nous. C’est avant tout une histoire de feeling.

Combien d’artistes avez-vous produit jusqu’à présent ?  Quelles sont les actus à venir ?

Actuellement nous avons produit 4 artistes : Moulaye, Ophis, S’killaz et Iscience. Même si jusqu’à présent les artistes sont surtout dans le style hip-hop, le label signe tous les types de musiques.

Niveau actualités, cette année on sera très présents sur la scène musicale avec la sortie de plusieurs albums dans les prochains mois. La 1ere sortie a lieu très bientôt d’ailleurs : ça sera le 31 mars avec la sortie d’Epik, l’album de Moulaye. En dehors des sorties, on voudrait aussi former une équipe de managers pour accompagner au mieux les artistes. Souvent, ils ne se rendent pas forcément compte de tout ce qu’il y a à gérer et que c’est une vraie industrie. C’est le grand bazar ! Nous, on veut les aider à se structurer pour que cela soit moins brouillon.

Quelles ont été les difficultés auxquelles tu as dû faire face pour créer et faire reconnaitre Wakr’art/WAM dans le paysage culturel local ?

Quand j’ai débuté, je n’avais vraiment aucun soutien. J’ai juste reçu un ordinateur portable de la part d’Eiffage ! Aujourd’hui encore, c’est compliqué sur le plan financier : nous avons des partenaires de visibilité, on met en place une sorte de troc mais il manque toujours des fonds pour monter des projets. L’ancienne génération est parfois peu bienveillante face aux petits nouveaux : ils bloquent pour que le passage de témoin ne se fasse pas. Certains n’hésitent pas à mettre des bâtons dans les roues, sûrement par peur d’être dépassés…Le partage et la solidarité disparaissent rapidement dès qu’il s’agit du business et que de l’argent rentre en jeu! C’est regrettable.

Tu as aussi mis sur place un lieu qui accueille expo, brunch, projection de films,… Explique-nous ce qu’est la Boite à Idée.

La boite à idée existe depuis 5 ans. Nous étions à Gueule Tapée à l’origine puis on a déménagé à Mermoz depuis 6 mois pour avoir plus d’espace. C’est un lieu qui accueille des expositions, des débats, un brunch tous les 1ers samedi du mois, des projections de films, … Le lieu a été imaginé comme un endroit pour échanger, s’exprimer, partager et se rencontrer. Il s’inscrit dans la lignée de Wakh’art, c’est un peu le QG finalement.

Tu es pleine de détermination et de volonté. Qu’est ce qui te motive ? N’es-tu pas parfois découragée face à l’ampleur de la tâche?

C’est passionnant ce que je fais, j’adore aller à la rencontre des gens et particulièrement des artistes qui ont souvent une façon de voir le monde à part, une certaine philosophie. Ils sont dans une démarche saine, pas motivés par la recherche du gain. C’est très enrichissant de les écouter et d’apprendre d’eux. Bien sûr de temps en temps, devant l’ampleur de la tâche ou l’immobilisme, j’ai des pertes d’énergie mais bon à chaque fois je suis remotivée par les gens, artistes et public confondus. Je sens qu’il y a un besoin. Et puis après 6 ans de travail, ça serait bête de tout laisser tomber !

Peux-tu nous livrer tes adresses et coups de cœur de lieux culturels que tu fréquentes à Dakar ?

J’aime bien le Djoloff (quartier de Fann Hock) qui a un cadre vraiment agréable. En ce moment, les propriétaires sont en train de réaménager la cave pour en faire un lieu de concert. C’était LA salle de jazz de référence il y a 20 /30 ans. J’apprécie aussi la Mer à table : il y a toujours des concerts sympas. En fait, c’est suivant la programmation que je vais dans un endroit plutôt que pour le lieu en lui-même. Pour les sorties, je privilégie Elektrafrica et les évènements de Nhu vai event. Sinon pour des expos ou des concerts, je vais au Goethe Institut.

Quels sont les projets à venir ?

Nous réfléchissons à la création d’un long-métrage qui ferait intervenir uniquement des personnes âgées sur différentes questions : éducation, féminisme,… Un peu comme des archives des mémoires de ce pays, pour ne pas que les combats de certains tombent dans l’oubli. Nous avons la campagne de l’Art à l’école dont j’ai déjà parlé. On veut aussi mettre en place une webradio, qui s’appellera Radio Mengo : elle proposera plusieurs rubriques comme cinéma, digital, musique noire,… Bien évidement la sortie des albums de Moulaye, Chaly et S’killaz. Et puis, ça c’est plutôt un projet sur le long terme, mais on voudrait créer un festival qui mélangerait pop, électro,…Bref nous avons pas mal d’idées en tête !

Voici le lien du journal  http://nouvellesdedakar.com/portrait-de-semaine-ken-aicha-sy-creatrice-de-plateforme-wakhart-label-wamusic/

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La Minute Inter’Actes avec KEN AICHA SY (WAK’ART) https://akya-sy.wakhart.com/la-minute-interactes-avec-ken-aicha-sy/ Thu, 02 Dec 2021 11:30:41 +0000 http://192.168.1.111/eunice/?p=773 Dans la toute premiere video “la Minute d’Inter’Actes”: Nous partageons une minute avec Ken Aicha Sy, Femme entrepreneur sénégalaise et Fondatrice de la plateforme (Wakh’Art​, WakhArtMusic. Aicha est aussi une #MadameDigital qui figure parmi les championnes de la plateforme #InterActes. Ecoutez sa réponse à la question: “Qu’est ce qui vous motive? Pourquoi ne pas juste rester salariée et se suffire à son salaire à la fin du mois? C’est bien plus simple non?” Elle explique son choix et sa passion.

Voici le lien de la vidéo :https://www.youtube.com/watch?v=Q9c_f7B67S4

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Portrait Ken aicha sy avec AUTO MAG Sénégal https://akya-sy.wakhart.com/portrait-ken-aicha-sy/ Thu, 02 Dec 2021 11:00:15 +0000 https://akya-sy.wakhart.com/?p=1009 Faire connaitre l’art africain sous toutes ces facettes au reste du monde, en parler toujours, partout et encore, pour qu’il soit enfin un vrai facteur de développement sur le continent, voila le combat quotidien que mène cette jeune franco Sénégalaise, active et dotée d’une forte conviction ) faire bouger les choses que PORTRAITS vous invite à découvrir la splendide KEN AICHA SY.

Voici le lien du vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=Rt0ri7fgjQU

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MELEN-TAAN N°01 : Akya Sy https://akya-sy.wakhart.com/melen-taan-n01-invite-akya-sy-wakh-art-almadinatv/ Thu, 02 Dec 2021 10:30:59 +0000 http://192.168.1.111/eunice/?p=792

Melen-taan est une émission produite et diffusée par AlmadinaTV (AMTV), une nouvelle chaîne de télévision sénégalaise. AMTV est disponible sur les bouquets Excaf et Deltanet. Conçue et réalisée par Moona Yanni, Melen-taan qui signifie «fourmi» en wolof, langue nationale sénégalaise, a pour objectif de mettre en avant les personnes, les évènements et les projets qui contribuent de manière substantielle au développement de la Culture au Sénégal. Ces derniers ne sont certes pas «peoplelisés» mais leur action n'en est pas moins importante. Comme les fourmis, on peut considérer ces personnes comme des ouvrières qui assurent l'écosystème du monde de la Culture et qui arrivent a faire de grandes choses avec peu de moyens. Le 1er numéro accueille Ken Aicha Sy, directrice du label et de la plateforme culturelle Wakh-Art.

Voici le lien de la vidéo https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=6ylNorwt_xQ

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